30-1nov

Le bus est long, dans les 8 heures je crois. Je fais la bétise d’accepter de monter dans le taxi d’un des mec qui attendent à la sortie du bus. Je sais que c’est « dangereux » car en général ce sont des scam. Je demande si il a un compteur, ce qui à l’époque était valeur de vrai taxi, il me dit oui. Arrivée à destination, il me dit le prix 500,000 vietnamese dong. J’ai regardé à l’avance le taux de change, ça fait 20euros, c’est beaucoup trop !! on a roulé à peine 5min, ça devrait être 2 euros ! je commence à m’énerver et dire que c’est pas possible que ce soit ce prix, je doute de moi-même et de la conversion, est-ce vraiment 20euros ? ou 2 euros ? il en profite pour me choper un billet de 500,000 de ma main, il sort mon sac du coffre, je prends le sac et remonte dans le taxi en lui demandant de me rendre mon argent, que je vais le payer en dollars. Il me donne le billet de 500,000, je lui donne l’équivalent de 1euros et je me casse, contente de moi. Arrivée à l’hotel je vérifie mes billets en me disant que c’est bizarre qu’il n’ait pas plus protesté que ça. Il me manque un billet de 500,000… il a quand même réussi à en choper un dans le tas. Plus jamais je ne me fierais à un racoleur. (on verra plus tard que je me suis quand même laissé convaincre à Danang et ça c’est bien passé).

Heureusement la réceptionniste à l’hôtel est d’une gentillesse extrême et m’aide à réserver un tour le lendemain pour les tunnels de Cu Chi, ainsi que le bus le lendemain après-midi pour Can Tho, et le train de nuit pour le sur-lendemain, le tout incluant des « pick ups » gratuits. C’est-à-dire qu’une moto ou taxi viendra me chercher à l’hôtel pour m’amener gratuitement au bus ou au train. Ça rentabilise mes 20euros de perdus ! ouf !


Le lendemain je fais donc le tour pour aller aux tunnels de Cu Chi, que les Viet Cong, résistance Vietnamienne (pour la libération du pays, anti-américains) ont construit pour se cacher durant le combat, et comme voies de communication, d’approvisionnement, d’hôpitaux, et de véritables quartiers. Ils n’y vivaient pas au quotidien même si les vietnamiens aiment à le revendiquer. Les tunnels ont atteint jusqu’à 250 km et sont extrêmement étroits. Je suis entré dans un des tunnels, seulement les 20 premiers mètres (sur 100), le tunnel devenant plus étroit par la suite, il a néanmoins été agrandi pour y accueillir les visiteurs. Il y a quelques personnes corpulentes dans le groupe qui ne s’y risquent pas. On s’imagine bien que les grands américains baraqués ne pouvaient pas pénétrer dans ces vrais trous à rats ! la visite est intéressante mais j’ai du mal à tout comprendre car la guide a un fort accent Vietnamien. La visite n’est pas de la même qualité que l’audio guide à Phnom Penh…

Au retour du tour, le bus me dépose au musée de la guerre (war remnant museum) qui est intéressant car il récapitule d’abord l’histoire de la guerre depuis la guerre d’Indochine contre la France, les accords de Genève y mettant fin, puis l’arrivée des forces américaines, et les accords de Paris entrainant le retrait des troupes Américaines. En me renseignant sur le sujet à nouveau, je me rends compte que là encore ils expliquent encore un tout petit peu l’histoire à leur sauce. Il y a des images des conséquences de l’utilisation de l’herbicide Agent Orange sur la nature (1/5 des forêts sud-vietnamiennes a été détruit par les herbicides américains) et sur les êtres humains, jusqu’à 3 générations (cancers, malformations). Ça fait peine à voir.

Après le musée, je prends le bus direction Can Tho pour aller voir un marché flottant au petit matin.


J’arrive à Can Tho vers 23h00 et je me lève à 5h du matin pour aller prendre un bateau qui m’emmènera au marché. Je commence à me dire que mon rythme est un peu élevé. L’après-midi même je reprendrais un bus pour Ho Chi Minh et tout de suite après un train de nuit pour Danang…

J’arrive tout de même à me lever sans trop de problème (toujours excitée de découvrir de nouvelles choses) et je marche jusqu’au port. Et là, je me rends compte à quel point les Vietnamiens sont matinaux, à 5h du matin, déjà plein de monde dans les rues, surtout des gens qui font du sport ! plusieurs groupes jouent au badminton sur une place éclairée car il fait encore nuit !

Je me dis qu’ils sont fous ces Viets…

Un petit vieux me propose un tour en bateau, l’équivalent de 12euros, pour 3h, je me dis que c’est pas mal pour un bateau perso. Et donc on part en bateau vers le marché flottant. J’apprécie beaucoup l’expérience, le lever de soleil, le climat doux, avoir le bateau pour moi toute seule, la petite balade paisible. Au marché, les bateaux marchands ont un grand bâton au bout duquel est accroché la marchandise qu’ils vendent. Certains ont des dizaines de bâtons avec des ananas, pastèques et autre fruits et légumes accrochés. C’est sympa à voir.

Après la balade en bateau je fais un tour au marché « terrestre » cette fois, où je suis la seule touriste.

Mon pied bute sur un truc en pierre, merde je me suis ouvert le gros orteil et le truc en pierre est dégueulasse, au milieu du marché. Je vide ma bouteille d’eau sur mon pied qui pisse le sang. C’est le problème des tongs, on finit toujours par se faire mal ! Je me dis que je ne vais pas pouvoir porter de chaussures fermées pendant un petit moment. Tant pis je n’ai pas de trek de prévu, je vais gérer.

L’après-midi je prends le bus puis le train de nuit pour Danang. Je suis la seule touriste, j’ai pris l’option couchette la moins chère : 6 couchettes, et j’ai bien sur la couchette du haut. Il n’y a pas beaucoup de place mais j’adore dormir dans les trains couchettes et je suis levée depuis 5h du matin ! le train arrive à midi à Danang alors j’ai le temps, je ne mets pas de réveil.

Effectivement je me réveille à 10h du matin ! Qui aurait cru que je dormirais si bien sur ces couchettes toutes dures. C’est l’effet du train ça, le mouvement, le bercement… Zzzzzz